Le site du développement personnel et de la psychologie pour tous, professionnels et passionnés

La mindfulness : la consolation de l’instant présent

Dans sa préface au livre de Jon Kabat-Zinn, Au cœur de la tourmente, le psychiatre et psychothérapeute Christophe André – à qui on doit en grande partie la diffusion de la mindfulness en France – relate qu’un patient anxieux lui a parlé de ce qu’il appelait « la consolation de l’instant présent » face à ses montées de détresse. Cette personne, dans sa souffrance, a effectivement trouvé l’endroit en lui-même où réside la paix en chacun de nous. Qu’elle soit relative ou total, instantané ou bien moins éphémère, il s’agit d’une paix qui est là ; nous avons simplement à trouver le chemin qui nous permet non seulement d’y aller mais d’y être le plus souvent, quels que soit nos circonstances ou notre activité. Cet endroit, j’aime le voir comme notre soleil intérieur car, comme le soleil de notre système solaire, il est toujours présent, qu’il fasse nuit ou jour, couvert ou beau. La méditation de pleine conscience est un entraînement de notre esprit à ne jamais oublier que le soleil est bien là, même quand des nuages, parfois gros, assombrissent le ciel, cachant la lumière et la chaleur. Un entraînement qui aide justement à faire dissiper ces nuages puisqu’on les voit comme tels : non pas une réalité totale mais une partie, changeante, du paysage de notre réalité multidimensionnelle. Et c’est là-dedans que réside la possibilité de moins souffrir, de passer au-delà de la souffrance. Les minutes que nous consacrons à cultiver cette capacité à retourner, instant après instant, à l’endroit de la lumière, avec bienveillance pour nous-mêmes, permettent une non-identification avec ces nuages : ils sont là mais ne nous définissent pas. Nous pouvons les contempler avec curiosité, entendre ce qu’ils nous disent sur les parties de nous qui souffrent et qui ont besoin d’être accueillies avec compassion. De plus en plus, cela nous sert, jusque dans les moments les plus sombres, à retourner à l’endroit de la chaleur et de la paix de notre soleil intérieur où il est bon de résider sans exclure ou refuser aucune partie de nous même et de notre expérience présente.